Ă partir de 1853, câest lâapparition dâune huile enfin fluide, le pĂ©trole lampant. Cette huile lĂ©gĂšre, obtenue aprĂšs distillation du pĂ©trole brut entre 150 et 300 degrĂ©s, est destinĂ©e Ă lâĂ©clairage.
La fameuse phrase prononcĂ©e par De Gaulle en 1960, « âŠcomme on peut regretter la douceur des lampes Ă huile, la splendeur de la marine Ă voile, le charme du temps des Ă©quipages », cette citation de Charles de Gaulle, emmenait la lampe Ă huile loin dans le passĂ© ! Ce qui ne signifie pas que la lampe Ă pĂ©trole, en 1960, reprĂ©sentait la modernitĂ© ! Au contraire, la lampe Ă pĂ©trole Ă©tait Ă son tour repoussĂ©e, cette fois par lâarrivĂ©e de lâĂ©lectricitĂ©.
Mais De Gaulle avait vu juste en citant la « douceur » de ce type dâĂ©clairage. Et aprĂšs avoir quasiment disparue, la lampe Ă pĂ©trole revient peu Ă peu, objet de douceur nostalgique. En un temps de technologie omniprĂ©sente, elle sait encore, sur un guĂ©ridon, ou sur un buffet rustique, dispenser la chaleur de son Ă©clairage dorĂ©.
La lampe Ă pĂ©trole est peu Ă peu passĂ©e du rang dâobjet utilitaire Ă celui dâobjet de dĂ©coration et de plaisir. Finalement elle a peut-ĂȘtre acquis lĂ ses lettres de noblesse !
Les toutes premiÚres lampes à pétrole américaines avaient une mÚche tubulaire à tirage central. Ces lampes étaient trop chÚres pour avoir un succÚs commercial. Puis, les Américains commandÚrent les premiers becs à flamme plate pour l'éclairage au pétrole, auprÚs de lampistes viennois, et rapidement imités et améliorés sur place. A partir de 1863, des becs de plus en plus performants furent inventés par les lampistes européens.
Les principaux fabricants d'Europe étaient situés en Allemagne (Berlin, Ruhr), en Autriche (Vienne), en Belgique (Herstal) et en Grande-Bretagne (Birmingham).
Les becs des lampes à pétrole sont composés de plusieurs dizaines de piÚces. Ces piÚces sont formées de différentes maniÚres : tÎle repoussée et estampée, piÚces décolletées, tournées, fondues, puis assemblées souvent manuellement par sertissage ou soudure.
Son fonctionnement est le mĂȘme que pour une lampe Ă huile. Une mĂšche est dâun cĂŽtĂ© plongĂ© dans le rĂ©servoir de pĂ©trole et de lâautre ressortie par le bec. La combustion du pĂ©trole va ensuite produire de la lumiĂšre.
En Europe, les lampes à pétrole étaient à mÚche cylindrique : il en existe de nombreux types, ayant chacun leur bec et leur verre bien définis :
- Le bec Kosmos, encore en usage de nos jours, est accompagné d'un verre à étranglement, qui étire la flamme en hauteur pour accroßtre son efficacité ;
- Le bec Matador, Ă disque horizontal, produit une flamme large qui sâĂ©panouie dans le verre.
LâAmĂ©rique a surtout connu des lampes Ă mĂšche plate, simple ou double, avec verre trĂšs renflĂ© quâon appelle « piriforme » ou « viennois », comme on peut les voir dans les westerns.
La lampe Ă pĂ©trole la plus moderne est la lampe-tempĂȘte. Il sâagit dâune lampe Ă pĂ©trole transportable, dont la flamme est protĂ©gĂ©e du vent. Elle a Ă©tĂ© conçue pour ĂȘtre utilisĂ©e en extĂ©rieur.
Il en existe deux modÚles, améliorés au cours du XXÚme siÚcle, à recyclage d'air :
- Le type ancien, à recirculation d'air chaud, aujourd'hui abandonné ;
- Le modĂšle actuel, Ă recirculation d'air froid, nettement plus efficace.
Les deux modÚles sont à mÚche plate, avec un verre bombé, plus ou moins allongé ou piriforme.
Cependant on trouve Ă©galement des lampes-tempĂȘte dont le combustible produit de lâĂ©lectricitĂ©, mais sans mĂšche. Dâautres fonctionnent avec des piles ou se branchent sur une prise Ă©lectrique.

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Le bec Kosmos, encore assez courant de nos jours, fut inventé par Wild & Wessel à Berlin en 1865.