Le style Louis XIV, se situe entre 1643 et 1710 et comprend trois périodes distinctes ; la première, encore basée sur Louis XIII jusqu'en 1661, la seconde jusqu'en 1685, puis la dernière qui sera l’apogée du style Louis XIV. Le mobilier n'est plus seulement utilitaire, il devient un élément de décor. L’art décoratif, la menuiserie, l’ébénisterie ont variés sensiblement durant ce règne. Un fossé se creuse entre le mobilier bourgeois et provincial, dérivation des modèles régionaux du XVIème siècle et celui des palais princiers qu’on imite pour les courtisans. Le mobilier est de plus en plus luxueux. Le mobilier d’apparat est richement orné de placage et d’incrustations avec le fameux André Charles Boulle, ébéniste du roi, qui sera la référence de ce style.
Nous trouvons dans le mobilier Louis XIV, du chêne, de l’ébène, du noyer, du poirier noirci, mais surtout des bois sculptés et dorés. Les bâtis sont en bois massif et la marqueterie dure est très typique de l'époque.
Boulle en est le spécialiste, il y a deux sortes de matériaux qui sont utilisés :
- d'origine animale : la corne, l'écaille, la nacre, l'ivoire et l'os
- d'origine minérale : le cuivre, l'étain et l’argent.
Des bois de couleur sont aussi employés tel que, l’amandier, le houx, le buis, le bois de Sainte-Lucie, etc. Cette marqueterie très fragile, en raison des matériaux très divers que les variations de température et d'humidité font évoluer différemment, est consolidée et protégée par des bronzes dorés :
- Mascarons radiés, placés en plein milieu du panneau de marqueterie
- Corniches, pour protéger les côtés du meuble
- Serrures, poignées et sabots.
Faire un bandeau avec tout les ornements
Les motifs ornementaux, sous Louis XIV, sont riches, parfaitement exécutés et symétriques.
Voici les principaux :
- La coquille, interprétée de façon diverse, la plus classique est la coquille du pèlerin
- La feuille d'acanthe,
- La palmette,
- Les deux L entrelacés (chiffre de Louis XIV),
- Le soleil qui comporte souvent en son centre une tête de femme,
- Les rinceaux,
- Les treillis de losanges quadrillés semés de perles ou de petites fleurs,
- Les trophées,
- Les draperies,
- Les rubans, et bien d’autres encore.
Les moulures sont sculptées en oves, en perles ou en encore en cannelures.
À cette époque les pieds sont soit en balustre, soit en gaine ou en console, c'est-à-dire en forme de S peu accentué. Ils se terminent en toupie, en sphère écrasée, en griffe, en patte de lion, en sabot cubique et sont souvent en bois doré ou en marqueterie. Sobres ou très travaillés, les entretoises sont en forme de console avec, en leur centre, un motif sculpté.

𝙻𝙴 𝚂𝙰𝚅𝙸𝙴𝚉-𝚅𝙾𝚄𝚂 ?
Le goût prononcé pour les objets importés d'Extrême-Orient, a poussé les ébénistes à détruire des paravents, qui étaient importés de Chine et du Japon. Ils réemployaient les panneaux de laque pour orner des meubles somptueux.